Si vous passez la porte de la Belle équipe, vous rencontrerez sans doute Isabelle, pionnière, avec Alain, de Mamie Lucette. Sans doute, vous serez happé, à travers son regard et ses mots, par sa détermination, sa profonde considération pour la vie des autres. Mais, sans aucun doute, vous serez aussi conquis par la force de son engagement pour l’intra-générationnel, et par son désir implacable d’humanité dans la vie de la cité, notamment dans nos rapports avec le grand âge.
Si la vie est parfois une course de fond, traversée par les obstacles et les blessures, nous choisissons tout au long de la route quel coureur nous voulons être. Isabelle, elle, a choisi de faire partie de ces femmes qui courent en relais, qui sait que nous avançons aussi grâce à la foulée, à la cadence de l’autre. Mais, pour Isabelle, le parcours est victorieux, uniquement si nous n’abandonnons pas les exclus de la course.
L'humanité comme ressource de la Belle équipe.
Que ce soit dans sa carrière professionnelle dans les ressources humaines ou dans ses actions de vie, Isabelle a toujours privilégié le sens de ses valeurs, plutôt que de courir après les postures. Dans un grand groupe de l’hôtellerie, elle fait rebaptiser son titre de « DRH » en directrice des richesses humaines. En pratique surtout, elle n’a de cesse de promouvoir les talents, les singularités. Parallèlement, elle participe au réseau E2C (Les Écoles de la 2ème Chance ). Jamais résignée face à l’exclusion, au décrochage scolaire, elle encourage la résilience et la bienveillance pour remettre dans la course la jeunesse fragile.
Rechercher les valeurs, avant les compétences. Plutôt le savoir-être, que le savoir-faire.
Aujourd’hui, elle se rapproche d’une autre génération, celle des jeunes séniors pour constituer la belle équipe. Un engagement, chevillé au corps, pour dire que l’envie d’agir, ne s’arrête pas après cinquante ans. Là encore, la même quête, à la recherche des talents qui viendront tisser un lien social avec les ainés. Cette conviction est d’autant plus forte à l’aune de la crise sanitaire, et de ses répercussions sociales, psychologiques. Alors, Isabelle insiste, agit, pour que « le monde d’après » existe vraiment.
Avec Mamie Lucette, ce n’est pas simplement de l’aide à la personne. C’est le désir profond d’opérer une mutation sociologique et comportementale
Se souvenir de nos "Mamie Lucette", retrouver les joies de l'échange.
La pudeur, l’humilité d’Isabelle l’empêcheront de trop s’épancher sur ses souvenirs d’intimité familiale. Pourtant, comme beaucoup d’entre-nous, c’est la mémoire qui fonde sa volonté et ses actions. Alors, Isabelle se souvient de Paulette, Lucette et des autres… se rappelle comment la solitude sont venus chez ses proches, combien ce grand âge peut être aussi difficile pour les aidants familiaux. Mais Isabelle se remémore aussi que c’est la présence et le partage dans le temps qui sont primordiaux. Alors, comme le voudrait Lucette ou Paulette, il s’agit de revenir à l’essentiel avec la belle équipe, parler, échanger, partager, aider, guider.